« Per una cultura de la cura »
« Pour une culture de soins »
92° Assemblée Générale
de l’Union des Supérieurs Généraux (USG)
Du 22 au 24 mai 2019
Du 22 au 24 mai 2019 s’est tenue la quatre-vingt-douzième Assemblée générale de l’Union des Supérieurs Majeurs, réunissant environ 170 Supérieurs généraux d’ordres, d’instituts et de congrégations de droit pontifical. Au cours de l’Assemblée générale qui a eu lieu à Rome du 21 au 23 novembre 2018, le Père Arturo Sosa, Supérieur général des jésuites, a été élu Président de l’USG. C’est sous sa présidence que s’est déroulée à Rome, du 22 au 24 mai 2019 cette 92e Assemblée générale de l’USG.
« Per una cultura de la cura » – « Pour une culture de soins », tel a été le thème retenu pour cette Assemblée générale, où les participants prolongeaient la réflexion initiée lors de la réunion tenue à Rome à l’Invitation du Pape François au mois de février.
Les différents intervenants ont proposé des réflexions à la fois sur les questions des abus sexuels dans l’Église et sur le synode de l’Amazonie.
Supérieure générale de la Société du Saint Enfant Jésus et membre de l’Union Internationale des Supérieures Générales, Sœur Veronica Adeshola Openibo a traité le thème provocateur : « Nous sommes tous coupables ». Ce faisant, elle a plaidé en faveur d’une « rupture de la culture du silence ».
Intervenant lui aussi sur le thème des abus sexuels, le Père Michael Brehl, Supérieur général des Rédemptoristes, a fait deux fortes déclarations, allant dans le sens de la tolérance zéro décidée par le Saint Père le Pape François. Il a pointé en effet que : “abbiamo bisogno di un Codice delle migliori prassi” – « nous avons besoin d’un code de bonnes pratiques ». Sévère, il veut interdire « tout retour au ministère pour quiconque aurait été jugé coupable » “Nessun ritorno al ministero per chi sia giudicato colpevole“.
Le rejoignant sur la nécessité d’une formation des futurs prêtres, religieux et religieuses, membre de l’Union Internationale des Supérieures générales et Supérieure générale des Sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique – Sœurs Blanches – Sœur Carmen Sammut déclare que dans la lutte contre les abus, « l’objectif est de rendre notre environnement sécure, et de revisiter l’ensemble du système formatif » – “l’obiettivo è rendere il nostro ambiente sicuro, rivisitare l’intero sistema formativo”.
Le second thème principal traité au cours de la 92e Assemblée générale de l’USG se rapporte au prochain synode sur l’Amazonie. Laudato Si a été le document de référence à partir de laquelle ont émergé les différentes réflexions et contributions.
Parmi les principaux intervenants, se distingue le représentant du Saint-Siège, Don Joshtrom Isaac Kureethadam, coordonnateur du secteur “Écologie et Création” du Dicastère pour le développement humain intégral. Pour lui, la crise écologique est une crise profondément spirituelle et religieuse.
« Les premières victimes de la crise écologique, souligne-t-il, ce sont les pauvres, c’est-à-dire ceux-là qui ont le moins contribué à la crise ». Le spécialiste des questions écologiques du Saint-Siège fait alors comprendre de manière argumentée que « Laudato Si » du Pape François est de fait une encyclique plutôt sociale qu’un document traitant de changements climatiques, rien qu’à comparer les 14 occurrences où il est question de climat, contre 59 mentions de « pauvres ». On comprend alors aisément la position de Felix Mushobuzi et Juan Carrasquilla pour qui « la pollution est un péché contre les générations futures ».
Sœur Sheila Kinsey, coordinatrice de la campagne « Semeurs d’espoir pour la planète », a souligné « l’urgence de la situation appelant des réponses immédiates, globales et unifiées à tous les niveaux, local, régional, national et international ». De là, elle a martelé que « Nous sommes la dernière génération qui peut et doit agir pour éviter des dommages irréversibles à notre foyer commun, le foyer de l’humanité et les créatures de Dieu ».
Le Père Paul Dossous, Supérieur général de la Société des Prêtres de Saint-Jacques avait pris part lui aussi à cette 92e Assemblée générale de l’USG. Avec lui, ses confrères missionnaires s’ouvrent volontiers vers cette manière ecclésiale de regarder l’urgence du temps présent, solidaires avec d’autres, à la recherche d’une réponse missionnaire adaptée aux enjeux de la missio ad gentes et cum ecclesia.
RETROUVER DES SYNTHESES DE LA 92ème ASSEMBLEE GENERALE DE L’USG ICI