Père Jean-Marie Rosemond JOSEPH
à la Paroisse Saint-Michel de Poteneau
Histoire et situation géographique de la paroisse
Située dans la première section communale de Grande Saline, dans le département de l’Artibonite, la paroisse Saint-Michel de Poteneau fait partie du diocèse des Gonaïves.
Membre de la Société des Prêtres de Saint-Jacques, le Père Rosemond Joseph en est le curé fondateur. Il y exercer son ministère depuis le 4 mars 2012.
Avant d’être érigée en paroisse, la communauté de Poteneau dépendait successivement des paroisses Saint-André et Marie Reine de l’Estère, commune de 40.000 habitants, du département de l’Artibonite.
Un accord signé entre la Société des Prêtres de Saint-Jacques et le diocèse des Gonaïves a permis à la chapelle Saint-Michel de Poteneau de devenir paroisse.
La paroisse Saint Michel sous l’administration du Père Rosemond
1. Organisation de la Paroisse
Dite linéaire, la commune de Grande Saline se présente comme un couloir étendu sur une surface de trente kilomètres carrés. Autour de l’église principale, la paroisse compte trois autres communautés, dites chapelles, dédiées respectivement à Notre Dame des Douleurs, à Latapie ; à Notre de Lourdes, à Rossignol ; et à Saint Joseph de Dauphine et Saint-André, à Grande Saline.
2. Un état des lieux
La paroisse compte 30.000 habitants répartis sur 12 habitations. En majeure partie, la population vit de l’agriculture et de la pêche. Le manque d’encadrement et d’accompagnement empêche les agriculteurs et les éleveurs de tirer avantage des terres cultivables et des ressources de la mer. Le manque d’eau, dû principalement à l’absence de canalisations appropriées, et l’insuffisance de produits et de matériels agricoles font perdre leurs récoltes aux paysans.
La population de Poteneau est très vulnérable. Elle n’a pas accès à l’eau potable, et est dépourvu d’infrastructures sanitaires. Sous l’instigation du curé de la paroisse, le Père Rosemond Joseph, des initiatives ont été prises ayant conduit à construire trois blocs sanitaires au service de la population. Il faudrait en construire davantage pour répondre aux besoins de la population.
La mauvaise utilisation des eaux coulant dans les canaux d’irrigation représente un risque sanitaire élevé. Peut-être même que l’épidémie de choléra mortifère qui sévit depuis quelques années en Haïti a commencé ici – aux dires de certains.
3. Des réponses et des quêtes
Sept ans après son érection comme paroisse, la paroisse Saint-Michel se démène seule du point de vue matériel et financier. Le curé, le Père Rosemond doit compter sur les aides d’amis pour réaliser certains projets jugés nécessaires et essentiels. Il est particulièrement soutenu par une association qu’il a créé aux États-Unis, dont le sigle monté à partir du créole « TAPAPP », TET ANSANB POU AVANSMAN PAWAS POTNO (Union pour l’avancement de la paroisse de Poteneau). Originaires de la région, les membres de ladite association apportent leur aide financière, permettant ainsi à la paroisse de survivre.
L’association TAPAPP a sponsorisé près de 28 écoliers, et financé un Centre d’économie domestique. Malheureusement, ledit centre ne fonctionne pas cette année. De petits projets sont en cours de réalisation pour réhabiliter certains bâtiments.
La paroisse bénéficie également de l’appui d’une association bretonne (Echanges Bretagne Haïti). Elle apporte une aide appréciée à la construction de quatre salles de classe dans une de nos chapelles, située à Rossignol.
4. Satisfecit
Le Père Rosemond s’investit énormément à bien répondre à sa mission pastorale. Il prend sur lui de vivre le mystère de l’Incarnation, porteur d’une parole faite chair. Sa ténacité, son dévouement et sa générosité, portés par la grâce divine, permettent de faire naître de l’espoir pour les paroissiens et pour les paroissiennes dont il a reçu la charge. S’il lui reste encore beaucoup de défis à relever au niveau d’une pastorale intégrale, on peut déjà se réjouir avec lui pour les belles réalisations de ces derniers temps, dont, en particulier, la rénovation de l’Église principale dédiée à Saint-Michel. La façade vient d’être refaite, donnant à ce bâtiment liturgique un peu plus de hauteur.
Puissent des hommes et des femmes de bonne volonté croiser son chemin et son regard pour l’aider à faire résonner encore et encore la Bonne Nouvelle de Jésus, en des gestes d’incarnation.
P. Georgino RAMEAU